Comment rendre visibles les problèmes… quand tout est invisible ?
Pendant 8 ans, j’ai évolué dans un univers structuré : celui de l’industrie chez Schneider Electric. Là-bas, certaines choses allaient de soi.
👉 Un atelier devait être rangé.
👉 Le flux des pièces devait être visible.
👉 Et les problèmes de production se voyaient… littéralement.
Mais depuis, j’interviens dans d’autres environnements : des PME, des services, des organisations moins outillées que les grands groupes. Et là, une autre réalité m’a sauté aux yeux :
👉 les problèmes sont bien là, mais invisibles.
Le défi : faire émerger ce qu’on ne voit pas
Dans l’industrie, le management visuel est une pratique ancrée. Elle repose sur quelques fondamentaux :
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Un bon rangement (qui tient dans le temps),
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Une implantation lisible (on comprend où ça commence, où ça finit),
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Un suivi visuel de l’état des problèmes, souvent enrichi de photos, de statuts, de post-its…
Mais que faire quand :
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Il n’y a pas de pièces physiques ?
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Plus de flux palpables à suivre ?
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Et que tout est verrouillé dans des logiciels (souvent Microsoft…) inaccessibles à ceux qui ont besoin de voir pour comprendre ?
C’est là que la méthode artisanale reprend ses droits.

Retour au concret : des tableaux, des magnets, des stylos
Dans ces contextes dématérialisés, je choisis souvent de revenir à des outils simples, tangibles, concrets :
📄 Du papier.
🧲 Des magnets.
🖊️ Des tableaux sur les murs.
On y décrit ensemble la situation actuelle, on y affiche les écarts, on y suit les actions, on donne à voir ce qui, jusque-là, restait diffus, intangible, silencieux.
Et le miracle opère : les équipes s’approprient le problème, les managers voient ce qu’ils ne voyaient pas, et les décisions deviennent plus pertinentes.
Vers une culture de la visibilité partagée
Le travail que je mène dans ces organisations consiste à faire émerger l’invisible, à mettre des mots, des chiffres, des formes sur ce qui empêche d’avancer.
C’est un prérequis à toute amélioration durable : on ne peut pas résoudre ce qu’on ne voit pas.
Parce qu’un bon pilotage commence toujours par une bonne lecture de la réalité.
À suivre : je documente actuellement mes interventions sur ce thème, avec des exemples concrets de « visualisation du chaos » dans des environnements tertiaires.
Souhaitez-vous être tenu informé ? Ou échanger sur la manière dont vos équipes peuvent mieux voir pour mieux agir ?